vendredi 6 juillet 2007

CYNIC à Paris - Le Nouveau Casino (5/07/07)


Après la résurrection de Cynic au Hellfest (premier concert européen post-Focus) il me tardait de voir à nouveau le groupe, surtout dans une salle intimiste comme le Nouveau Casino.

Après quelques problèmes techniques qui retardent l'entrée du groupe sur scène, et qui vont l'handicaper le reste de la soirée, il est surprenant de voir à quel point la salle est composée de fanatiques dont l'enthousiasme et l'excitation a complètement occulté ces quelques difficultés au point d'émouvoir Paul Masvidal qui se fendra même d'une petite glissade avant de s'allonger sur scène, les bras tournés vers le ciel en guise de remerciement. Chose surprenante lorsque l'on connaît son calme toujours imperturbable. Depuis le Hellfest, le groupe joue ce soir 3 morceaux supplémentaires: "Textures", le seul morceau manquant de Focus, "Cosmos" de Portal et surtout la monumentale reprise de "Meeting The Spirits" de Mahavishnu Orchestra. 3 morceaux donc qui s'insèrent parfaitement dans la set-list du groupe et qui montrent surtout que Cynic est avant tout un groupe avant-gardiste porté sur les expérimentations et les ambiances, ce que ne laisse pas toujours transparaître son étiquette, toujours réductrice, de groupe de death-metal technique. L'une des sensations de la soirée fut la montée sur scène de notre Brett national (chanteur de Kalisia, membre du forum de Your Majesty, et ingénieur son de la soirée... ce qui fait beaucoup pour un seul homme!) pour les growls de "Uroboric Forms". On ne saura jamais si ce fut sa passion pour le groupe, sa concentration d'avant-concert pour un tel événement ou bien sa récente conversion à l'hindouisme depuis le Hellfest mais sa joie fut telle que beaucoup de témoins ont cru le voir en lévitation sur scène. Plus sérieusement, sa prestation scénique nous laisse augurer du meilleur pour la prochaine tournée de Kalisia après la sortie, très prochaine on l'espère, de l'album Cybion.

Une soirée et une ambiance assez surréalistes pour un groupe qui l'est tout autant, et surtout un moment inoubliable pour tous les heureux présents ce soir et qui attendent désormais avec une grande impatience la sortie d'un deuxième album, 14 ans après celle de Focus.


PS: Un grand merci à Julien (a.k.a LutinMyung du forum Your Majesty) pour les photos!


Set-List:
Veil Of Maya
Celestial Voyage
The Eagle Nature
Sentiment
I'm But A Wave To...
Evolutionary Sleeper (nouveau titre)
Textures
Uroboric Forms
Cosmos (Portal)
Meeting Of The Spirits (Mahavishnu Orchestra)
Rappel: How Could I












mercredi 4 juillet 2007

LIVE FREE OR DIE HARD de Len Wiseman

Synopsis: Une attaque sur les infrastructures informatique des Etats-Unis va engendrer un début de chaos dans le pays tout entier. Le mystérieux pirate a prévu le moindre détail de son plan numérique, mais n'imaginait pas qu'un grain de sable "analogique" pourrait dérégler la machine : John McClane.


John McClane (Bruce Willis) nous revient 12 ans plus tard pour une nouvelle journée qui ferait passer les aventures de Jack Bauer pour une promenade de santé. Reprenant les ingrédients des films de McTiernan et de Renny Harlin, Len Wiseman (les deux Underworld) signe ici un film d'action dopé à l'adrénaline et porté par le charisme intact de Bruce Willis (les fameux "one-liners" sont toujours de rigueurs). Si la trame de l'histoire reste assez classique, elle s'inscrit tout de même fortement dans une période post 9/11 qui stigmatise ainsi les blessures d'une Amérique toujours profondément marquée par les tristes événements terroristes de 2001.


Force est de constater que Bruce Willis est toujours aussi convaincant dans ce rôle de flic marginal, incapable de gérer sa vie familiale et toujours en marge de ses collègues. Mené tambour battant le film doit ainsi beaucoup à son acteur, une nouvelle fois impérial dans ce rôle musclé. Pourtant, la surprise d'une telle réussite est plutôt à chercher du côté de son réalisateur (deux seuls films à son actif) qui ferait presque oublier le travail impeccable de McTiernan (Die Hard 1 et 3, Predator, Le Treizième Guerrier). Non seulement Wiseman se montre digne de l'héritage de son prédécesseur mais il parvient également à imposer sa propre patte à travers une photographie bleue/noire qui dominait déjà Underworld et qui sied parfaitement à l'univers apocalyptique de Die Hard. Surtout il s'acquitte parfaitement d'un scénario, certes classique (parfois incohérent et cédant même à la facilité), mais qui fait la part belle, et ce n'est pas une surprise, aux scènes d'action. Et là, on peut sans aucune crainte déclarer que Die Hard 4 constitue un nouveau standard dans l'univers des films d'action, comme l'ont fait avant lui John Woo, James Cameron ou... Mc Tiernan dans les années 90. Les séquences les plus folles (dépourvues de toute crédibilité mais tellement spectaculaires) se succèdent sans aucun répit dans une surenchère qui atteindra son paroxysme dans son dernier acte et qui risque de laisser le spectateur sur les rotules devant un tel spectacle.


Un film qui démontre que le mot "blockbuster" n'est pas un gros mot lorsqu'il est ainsi maîtrisé du début à la fin. Merci John McClane!

8/10